Depuis plusieurs années, nous sommes en étroite collaboration avec Florian Olivier, grand coureur d’Ultra Trail, pour tester et donner son avis concernant les paires de chaussures Inov8. C’est à l’occasion du Grand Raid de la Réunion que Florian a testé en grandeur nature les Roclite G290. 

La Diagonale des fous, c’est plus de 166 kms, 9 600m de D+ et un terrain des plus techniques jamais vu sur terre, c’est l’une de ces compétitions internationales qui attirent l’élite en raison de sa technicité et de sa beauté sauvage. 

Passant par les trois cirques mythiques de la Réunion : Salazie, Mafate et Cilaos, le Grand Raid de la Réunion est le parcours parfait pour tester les Roclite G290. 

"La Diag', pas sans mes Roclite G290 !"

Retour en 2019, où le COVID 19 n’était pas encore synonyme de pandémie mondiale et où nos courses favorites avaient encore lieu. Depuis plusieurs années, nous sommes en étroite collaboration avec Florian Olivier, grand coureur d’Ultra Trail, pour tester et donner son avis concernant les paires de chaussures Inov8. C’est à l’occasion du Grand Raid de la Réunion que Florian a testé en grandeur nature les Roclite G290.

      

La Diagonale des fous, c’est plus de 166 kms, 9 600m de D+ et un terrain des plus techniques jamais vu sur terre, c’est l’une de ces compétitions internationales qui attirent l’élite en raison de sa technicité et de sa beauté sauvage. 

Passant par les trois cirques mythiques de la Réunion : Salazie, Mafate et Cilaos, le Grand Raid de la Réunion est le parcours parfait pour tester les Roclite G290.

Voici son récit

Bonne lecture !

Accompagnateur en Montagne et ultra trailer depuis une petite dizaine d'années, j’ai eu la chance de courir de magnifiques épreuves en montagne comme l’UTMB, l’échappée belle ou encore l’ultra trail du Mercantour. Mais celle qui me faisait rêver, c’était la diagonale des fous. C’est dans cet environnement exceptionnel et exigeant que j’ai pu confronter les Roclite 290G  aux éléments naturels. 

Lorsque j’ai commencé la course à pied en 2011, la diagonale des fous (ou la diag’ pour les intimes) faisait partie de mes rêves ultimes, qui me semblait inatteignable. Je m’étais secrètement fait une promesse : “Dans moins de 10 ans, cette course fera partie de mon palmarès”.

C’est ainsi que j’ai pu réaliser mon rêve, non sans mal, en octobre 2019. En effet, j’ai bien failli ne jamais voir l’île de la Réunion à la suite de la faillite de la compagnie aérienne sur laquelle j’avais réservé mes billets. Heureusement, un élan de solidarité et de généreux donateurs m’ont permis de prendre le départ de cette 27e édition de la diagonale des fous !

Quel meilleur terrain que celui de l’île de la Réunion pour éprouver une paire de chaussures !

      

"Le cramponnage agressif et la qualité de grip de la semelle graphène de mes Roclite G290 assurent ma stabilité ainsi que ma progression. "

Alors, dans mes valises, je n’ai pas pu emmener toute ma collection de Inov8, j’avais donc misé sur 3 paires : la Roclite G290 (la favorite), la Terraultra 260G (l’exigeante), la Trailroc 285 (la confortable).

Devant le chantier qui s’annonce tant au niveau du terrain et de sa variété que des conditions météo attendues, je fais le choix de partir avec les Roclite G290, celles avec lesquelles j’ai effectué la majorité de ma saison (Grand duc de chartreuse, UTMB, CCC).

Jeudi 17 Octobre 2019, 22h30 sur la Ravine Blanche à St-Pierre. Le départ est donné. Je m’élance au milieu des élites pour un périple de 165 km à travers l’île intense. Beaucoup de monde, de pression, d’ambiance. Dès les premiers mètres, des jambes s’emmêlent et c’est une énorme chute qui entraîne bon nombre de coureurs sur ma droite. Heureusement, je m’en sors sans tomber! Ouf !

Les premiers kilomètres défilent sur le bitume pour étirer le peloton et aller chercher les sentiers. Une chose est sûre, la roclite 290 n’est pas taillée pour le marathon. En effet, sur le bitume, ça tape un peu ! Mais bon, ce n’est pas pour ce terrain que je l’ai choisi.

Petit à petit, on s’enfonce dans la nuit et dans les champs de canne à sucre. La pente s’élève et on attaque les contreforts du volcan. Le terrain se fait plus gras dans les pentes herbeuses et  je suis convaincu du choix de mes pneumatiques. 

Les kms défilent rapidement et à mon arrivée aux abords de Notre-Dame-de-La-Paix, je suis emmené, comme de nombreux coureurs, sur un mauvais balisage. Le temps de s’apercevoir de notre erreur et de retrouver le bon tracé et je me retrouve dans un trafic dense de coureurs après avoir perdu plus de trente minutes.

Perte d’influx, énervement, sur-régime, cet épisode amènera son lot d’inconvénients, mais c’est la loi du sport et il faut se reconcentrer rapidement.

La nuit est froide voire glaciale (températures jusqu’à -5°C) et le sentier devient de plus en plus piégeux et glissant sur le secteur de Kerveguen. Le cramponnage agressif et la qualité de grip de la semelle graphène de mes Roclite G290 assurent ma stabilité ainsi que ma progression.

La descente sur Cilaos est abrupte, mais le soleil se lève enfin et à 8h du matin, je retrouve les miens après une nuit compliquée. Il est l’heure de se ravitailler et de se changer. Près de 70km sont derrière moi. Il en reste une petite centaine et pas des plus simples. Je prends soin de mes pieds car ce sont eux qui me mèneront au bout de l’aventure. Le confort du chaussant des Roclite fait que je ne souffre ni d’ampoules, ni d’ongles douloureux. J’hydrate bien mes pieds et fais le choix de repartir avec les mêmes chaussures (habituellement, j’aime bien changer en ultra car les pieds ont tendance à gonfler au fur et à mesure de la course).

Après cette pause bienvenue, je redémarre en direction du Taïbit. La température monte dangereusement et on passe de -5°c à +30°c en quelques heures. C’est dans cette montée que mon amie, Marion Delespierre, en tête de la course chez les féminines, me double. On partage quelques kilomètres. Je ne la reverrai pas. L’entrée dans Mafate est majestueuse. Le sentier serpente entre racines et pierres qui roulent. Ma foulée est moins aérienne, moins précise aussi… Le fait que mes Roclite soient souples et réactives me permet de rester alerte et de ne pas “m’endormir sur mes lauriers”. Je passe Marla où je visionne quelques messages vidéos réconfortants diffusés par un partenaire de la course. Irréel en ces lieux si isolés.

La remontée sur le col des bœufs est rude. Je le passe rapidement et plonge pour quelque temps dans le 3e cirque Réunionnais, celui de Salazie. Le temps est ici plus humide, je traverse un épais brouillard et essuie même quelques gouttes. Le sentier devient lui aussi plus piégeux, mais le choix de conserver les Roclite me permet d’avoir une adhérence à toute épreuve malgré l’humidité ambiante.

Rapidement, c’est le retour dans Mafate par le sentier scout. Il faut bien avouer que ce deuxième passage dans Mafate va finir de m’achever. Il y fait très chaud et le parcours est ardu. Je traverse plusieurs ilets : ilet à bourse, grand place. D’ici, on aperçoit le sacré morceau qui nous attend : la remontée du Maïdo par la brèche. 2000m de D+ qui se dressent tel un mur insurmontable ! Mais avant, on plonge tout en bas, jusqu’à la rivière des galets. Je profite d’un cours massage auprès des médecins de Roche Plate car mes quadris ne veulent “déjà” plus rien savoir alors qu’on n’a pas encore passé la barre des 100 kms.

Je repars doucement pour tenter de sortir de Mafate avant la nuit. La montée est raide et technique, enchaînement de blocs rocheux pour s’extirper par le haut… Je continue à avancer, tant bien que mal car je sais que là-haut, je vais retrouver les miens pour la 2e fois du parcours. Malgré toute ma bonne volonté, l’objectif n’est pas tenu et je suis contraint d’allumer ma frontale à quelques hectomètres du col. En haut, il y a beaucoup de monde. Je me retourne quelques instants pour contempler la danse des frontales dans le cirque. Magique. Paysages gravés à vie dans ma mémoire. 

"Je suis toujours bien content d’avoir conservé les Roclite G290 aux pieds car malgré toutes ces feuilles humides et ces racines, je ne suis jamais pris à défaut."

Je croise quelques amis là-haut dont Christophe Anselmo, l’un de mes coureurs qui se voit obligé d’abandonner, faute à une grosse fatigue et une cheville endolorie.

Mes garçons et ma femme sont un peu plus loin, près du ravitaillement. Je m’assois quelques instants près d’eux mais la température est de nouveau proche de zéro et l’hypothermie me guette. Je ne m’éternise pas et entre au ravitaillement. Je vais à nouveau faire le choix de m’arrêter longuement pour me faire masser et me réchauffer. Bien m’en a pris car la longue redescente vers Ilet Savannah va finir de me “rôtir” les cuisses. Je suis toujours bien content d’avoir conservé les Roclite G290 aux pieds car malgré toutes ces feuilles humides et ces racines, je ne suis jamais pris à défaut.

Ilet Savannah, 3ème et dernier massage de la course mais le plus douloureux. Je reste près de 45 minutes à l’arrêt et mes suiveurs pensent que j’ai jeté l’éponge. C’est mal me connaître !

Le sentier de bord jusqu’à la Possession est un long chemin de Croix ! Interminable et sans grand intérêt, mais bon…

Dernier ravitaillement, le Colorado est en vue. Mes objectifs de temps et de classement ayant pris du plomb dans l’aile, je m’octroie même un café/croissant au soleil…

Allez, plus que 4 km. Je les imaginais plutôt faciles ! Que nenni ! Un sacré chantier ! C’est à nouveau un chaos de blocs dans tous les sens qui me séparent de l’arrivée tant attendue.

Une heure, c’est le temps qu’il me faudra pour avaler cette indigeste dernière section. Malgré la fatigue, les Roclite G290 assurent toujours le job et me préservent d’une chute qui serait fatale.

Enfin, j’entends les batucadas et la sono du stade qui crépitent. Je peux enfin dérouler ma foulée et jette mes dernières forces dans la bataille.

Mes enfants m’attendent à l’entrée du stade et la dernière ligne droite est partagée en leur compagnie. Ma femme aussi est là.

Nous sommes le 19 octobre, jour de mon 38e anniversaire, j’ai survécu ! Je passe la ligne en 34h12 à la 82e place, bien loin des 30 heures que je m’étais fixées.

Mais est-ce là le plus important ?

Mes Roclite 290 aux pieds pendant plus de 150 km ! Sacré test ! Alors, ces Roclite 290G grandeur nature, ça donne quoi ?

Je les résumerai en 3 mots : Confortables, Dynamiques, Accrocheuses !

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